La Projection du film « Village without women » a réuni 70 personnes à l'auditorium , vendredi 14 sept. « On a dû refuser une douzaine de personnes, faute de place. Le film évoque la souffrance causée par la solitude de trois frères en Serbie, de nos jours, note Magali, la responsable de la médiathèque. Quarante personnes sont restées pour la discussion qui a suivi et qui a été menée par trois femmes du groupement de vulgarisation agricole de Ploërmel venues parler de leurs difficultés de concilier vie familiale et vie professionnelle en milieu agricole. »

Le GVA de Malestroit fait son cinéma

Début 2012, le GVA de Malestroit avait mis en place la projection de films à polémiques sur notre métier. Films que nous voulions voir ensemble pour contre-argumenter la mauvaise image de la profession.Déjà deux séances élargies aux gva GVA voisins avaient permis de nous rencontrer pour voir les films : « Yvette Bon Dieu » et « Cochon qui s’en dédit » un débat d’idées et de pratiques avaient suivis les projections autours d’un verre et d’un moment convivial.

Pendant l’été, nous avons trouvé dans l ‘association les Passeurs d’Image et de Sons un partenaire intéressant pour un nouveau cycle de projections.Le 14 septembre dernier au Pass-temps de Malestroit ( office de tourisme récemment rénové), un documentaire « Village without women » sur le célibat des agriculteurs serbes vivants dans un village montagnard: leur difficultés pour trouver une épouse. La projection s’est déroulée dans une salle comble, suivi de témoignages d’agricultrices de la région expliquant la mutation de leur métier sur les 30 dernières années, les liens étroits entre sphère familiale et sphère professionnelle et bien-sûr le problème du célibat des agriculteurs.

Le 21 septembre à Caro à la médiathèque départementale nous avons vu deux films : le marquis et ses fermiers, qui était intéressant à double titre : la condition du métayage et le fait que le documentaire avait été tourné à Carentoir, une commune toute proche. Le documentaire valait tant pour connaître les conditions de travail de l’époque mais aussi parce que le changement était voulu et porté par les femmes, alors sans statut, et aux conditions de vie très inconfortables.Puis le même soir : nous avons vu «  Les paysans de Citroën » Comment l’agriculture à la périphérie de Rennes a été en quelque sorte sacrifiée pour permettre le recrutement des salariés de l’usine Citroën située à la Janais. « En 1960, ils avaient 20 ans et pensaient travailler à la ferme familiale. Mais les exploitations agricoles exsangues devaient s’agrandir ou disparaître. En septembre 1961, Citroën ouvre sa toute nouvelle usine à Rennes. Le recrutement est exclusivement dirigé vers les campagnes environnantes, riches en main-d’oeuvre travailleuse et docile. Ils sont ainsi 12 000 jeunes paysans à quitter leur ferme pour aller gagner leur vie dans cette gigantesque usine. D’autant plus d’actualité quand on connait les déboires de ce grand groupe d industrie automobile aujourd’hui.

Le débat qui a suivi portait sur «  Peut on vivre et et travailler aujourd’hui dans nos campagnes? La encore une forte participation ( une centaine de personnes ) avec la présence de ruraux mais aussi d’agriculteurs en retraite ou en activité.

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